Ça fait un bout de temps que je voulais tenter l’itinérance à vélo avec un premier trip bikepacking. J’ai acheté mon gravel en 2019, juste avant la naissance de mon fils, ce qui limitera les sorties la première année. Puis le Covid s’est invité et le temps a filé, laissant tous ces projets de bikepacking en arrière.
Mais cette année, motivé par les copains Jeremy, Yannick et Yves, on a bloqué des dates au mois de mai et on a tracé un chouette parcours… Ça y est, ça se concrétise, on ne peut plus revenir en arrière.
Après quelques ajustements de la trace, on se dit que ça serait cool de dormir chez les uns et autres, moins de matériel à transporter, mais de belles étapes entre chaque pied à terre.
Jeremy est venu de Lille chez moi, juste à côté de Brest, d’où nous partirons tous les 4. Yves habite Roscoff et Yannick dans les Monts d’Arrée, voici nos objectifs des prochains jours et ainsi réaliser une belle boucle sur la moitié nord du Finistère.
Jour 1
On se traine un peu en ce premier jour. Répartition des affaires, on finit de fixer et remplir les sacoches, ça tâtonne un peu et il sera quasiment 10 h quand nous quitterons Gouesnou, notre point de départ.
Notre objectif du jour, Roscoff en passant par les Abers et la Côte des Légendes. Le GPS de Jeremy déconne et nous devons nous débrouiller pour garder un œil sur la trace, j’estime à 80 km cette première étape, mais j’apprendrais plus tard dans la journée que j’ai mal estimée. On s’est dit qu’on avait le temps donc on prend notre temps. L’odeur de crêpe en traversant Lannilis sonnera l’heure de la première pause pour déguster quelques crêpes encore toutes chaudes. Deuxième pause à Plouguerneau pour un petit sandwich et ensuite nous rejoignons la côte pour la longer jusqu’à Roscoff.
Sauf que le temps passe et nous sommes loin de notre but. Il va falloir accélérer et limiter les pauses si nous ne voulons pas arriver trop tard. 60, 70, 80 km… Nous ne sommes pas arrivés. Cette première étape n’était pas de 80 km, mais de 103 km exactement. Moi qui n’avais jamais roulé plus de 50 km sur une sortie, je peine sur les 20 derniers kilomètres, mais l’émulation du groupe nous aide à tenir et à arriver en fin de journée à Roscoff où nous passerons la nuit chez Yves.
J’ai froid, j’ai faim et j’ai mal partout. Je suis clairement à ramasser à la petite cuillère après cette première journée. Je commence à envisager un éventuel abandon pour le lendemain.
Jour 2
Je me réveille plein de petites douleurs et nauséeux. Ça commence mal. Je retourne me coucher 20 min et je me prends un Doliprane et un Citrate de Betaine et 30 min plus tard, je me sens en forme. Ouf.
Objectif du jour, chez Yannick, dans les Monts d’Arrée. L’étape est moins longue, 60 km, mais avec un peu plus de dénivelés positifs que la veille, ça va clairement grimper.
Nous quittons Roscoff pour longer la baie de Morlaix jusqu’à cette dernière où nous régalerons d’un excellent Hot Dog avant d’attaquer la voie verte et la montée qui va avec.
Même si ça monte en permanence, cette voie verte est un vrai bonheur. Il y fait frais, les pauses y sont agréables et c’est très roulant. Nous arrivons sans mal dans les Monts et les dernières côtes bien raides nous font savourer l’arrivée imminente chez Yannick.
Un chouette barbecue est partagé avec sa famille, je me sens en bien meilleure forme que la veille et je suis confiant pour la dernière étape du lendemain.
Cette dernière étape, je la partagerais uniquement avec Jeremy, car Yannick avait décidé depuis le début qu’il resterait chez lui après les deux jours de vélo et Yves, après de longues hésitations, a décidé de rentrer chez lui le soir même pour des soucis d’organisation.
Jour 3
Un matin sans douleur et motivé comme jamais. 60 km et autant de dénivelés que la veille. Nous quittons le domicile de Yannick vers 9 h, direction la chaine des Rochs pour les passer au plus vite, tant qu’on a du jus dans les jambes.
On enchaine côte sur côte, mais on y arrive assez rapidement. Au sommet, nous prenons le temps de savourer la vue, de prendre des photos et de nous couvrir pour la descente. Techniquement, c’est notre premier col et nous nous sentons comme tous ces cyclistes que l’on peut croiser à la montagne lors de nos aventures… Mais nous ne sommes qu’en Bretagne. Tant pis, on est quand même fiers de nous.
Et c’est parti pour la descente, on avale les kilomètres avec une facilité déconcertante et nous nous approchons rapidement de Gouesnou, l’objectif final de ce parcours.
Nous nous arrêterons à Sizun pour manger puis nous descendons sur Landerneau pour traverser l’Elorn et retrouver le pays Brestois. Landerneau étant dans une cuvette, l’ivresse de nos folles descentes se fait vite oublier quand nous repassons sur le grand pignon pour finalement terminer en poussant nos vélos après une côte interminable.
Plus que 15 km, nous approchons du but, je recommence à reconnaitre les petites routes de mes sorties habituelles, nous ne sommes plus très loin du but. En milieu d’après-midi, la boucle sera bouclée, bien content de cette première expérience et déjà envie de remonter en selle.
Camera | Films |
---|---|
Minolta AF-S | Kodak Portra 400, Ilford HP5+ et Kodak Ultramax 400 |
Envie d’échanger sur le sujet ? Rejoins-moi sur Instagram, Threads & Bluesky.