Ceux qui me connaissent m’ont souvent entendu dire que jamais je n’achèterais de Contax. JAMAIS. Et pourtant, depuis la fin de l’été, me voilà avec un Contax T2 entre les mains. Ce n’est pas un appareil emprunté, non, je l’ai vraiment acheté.
Pour être tout à fait honnête, ce n’était pas prévu. Je savais que c’était un excellent point & shoot, sans doute l’un des meilleurs, mais je l’ai toujours trouvé bien trop cher. Et puis, un jour, je tombe sur une connaissance qui vend le sien. Je me dis : « Pourquoi pas ? » C’était l’occasion rêvée. J’avais confiance en cette personne, et au pire, si l’appareil ne me plaisait pas ou si je regrettais mon achat, je pourrais toujours le revendre au même prix. Sur un coup de tête, je me retrouve avec un Contax T2.
C’était juste avant de partir en tournage à Saint-Pierre-et-Miquelon. Une excellente occasion pour tester cet appareil, c’est parfait pour documenter un tournage. Et avec un décor pareil, je devrais me gaver.
En dehors d’un Contax T3, je n’avais jamais eu l’occasion d’en prendre un en main. Ma première impression est forcément excellente : sa construction en titane et son poids lui donnent une vraie sensation de qualité. Il suffit de regarder dans le viseur pour comprendre qu’on est dans une autre dimension du point & shoot. Bref, c’est beau, c’est qualitatif, c’est agréable… et j’ai très envie de le tester.
Avant de partir, je charge une Ilford HP5+ et commence à documenter dès l’aéroport. Je ne sais pas pourquoi j’ai choisi un film noir et blanc pour débuter, c’est un peu débile et je me sens vite coincé, pressé de finir cette pellicule pour passer à de la couleur. Mais le Contax va m’aider dans ce sens, bien malgré lui. Pendant le vol entre Montréal et Saint-Pierre, il décide de rembobiner le film après la pose 27. Inutile de dire que le stress monte. J’ai le chic pour partir en voyage ou en tournage avec du matériel argentique que je n’ai jamais testé.
Je tente de trouver une explication dans le manuel que j’ai sur mon MacBook, mais rien de concluant. Aucune raison rationnelle à ce problème.
Je croise les doigts pour que ce soit un simple défaut de compteur ou une bobine défectueuse. Le lendemain, je charge une Kodak Ultramax 400 pour mon premier jour de tournage. Malheureusement, après la pose 16, rebelote : il rembobine à nouveau. Dépité, je décide de ranger l’appareil pour le reste du voyage. Heureusement, la personne qui me l’a vendu est aussi déçue que moi et accepte de me le reprendre et de me rembourser. Elle le fait réparer, et depuis, il fonctionne parfaitement.
Malgré cette première expérience gâchée par une panne, je dois bien avouer que l’expérience Contax T2 m’a séduit. Sans hésiter, j’en ai racheté un pour remplacer le premier. Savoir que c’est l’un des rares points & shoots encore facilement réparables aujourd’hui est un gros plus. Oui, c’est cher, mais c’est robuste et réparable.
Comprendre le Contax T2
Je ne vais pas entrer dans les détails techniques ici. Beaucoup d’autres s’en sont déjà chargés, et bien mieux que je ne pourrais le faire. Si vous ne deviez regarder qu’une seule vidéo pour comprendre le Contax T2, je vous recommande celle-ci :
Et si vous ne connaissez pas encore la chaîne de Jason, je vous encourage vivement à y faire un tour. C’est une vraie pépite !
Mon avis sur le Contax T2
Avant d’investir dans le Contax T2, j’étais à deux doigts de renoncer aux point & shoots. Je n’étais jamais pleinement satisfait des rendus, surtout quand je les comparais à ceux de mes reflex argentiques comme le Nikon FM2n ou le F100. Il faut comparer ce qui est comparable, mais c’est justement ce qui m’a poussé à me demander si je ne devrais pas m’en tenir exclusivement à mes reflex au lieu de persister avec des compacts.
Puis est arrivé le Contax T2. C’est vraiment le premier appareil qui, pour moi, se rapproche d’un rendu digne d’un reflex performant. Sa cellule mesure et expose les scènes avec beaucoup de justesse, et son objectif offre un contraste et un piqué impressionnants. C’est un niveau que je n’avais jamais atteint avec les autres points & shoots que j’ai utilisés :
Je ne prévois pas de remplacer mes reflex par ce Contax T2, mais il faut reconnaître qu’il est parfois agréable d’avoir un appareil compact, qui tient en poche ou se fait oublier au fond d’un sac à dos. C’est particulièrement utile pendant un tournage, où je suis déjà bien chargé en matériel vidéo, ou lors d’un voyage ou d’une aventure, quand je veux profiter à fond de l’expérience sans m’encombrer. Sur ce terrain, le Contax T2 est de loin ce que j’ai trouvé de mieux.
Son confort d’utilisation est incroyable. Bien qu’il soit majoritairement automatisé, il permet de reprendre facilement le contrôle sur certains réglages, comme l’ouverture ou la correction d’exposition.
Est-il parfait ? Bien sûr que non. Il a ses défauts. Le principal, selon moi, est son autofocus qui, en basse lumière, a parfois du mal à accrocher le bon sujet. Dans ces cas-là, il vaut mieux passer en mise au point manuelle pour garantir une netteté optimale.
Comme on dit, il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Aujourd’hui, je dois bien admettre que je ne reviendrais pas en arrière.
Est-ce que ça vaut le coup ?
C’est une question que je me suis posée… juste après avoir acheté le Contax T2 sur un coup de tête. Normalement, on fait l’inverse : on réfléchit avant d’acheter. Peut-être que si je m’étais posé cette question, je ne l’aurais jamais pris. Pourtant, je ne regrette absolument pas mon choix.
Dire si cet appareil vaut le coup, c’est compliqué, car tout dépend de vos attentes et de votre situation.
Son prix est-il justifié ?
Honnêtement, non.
Je pense qu’il est un peu surcoté, mais on ne peut pas nier que c’est difficile d’en trouver à un prix raisonnable aujourd’hui. Il faut accepter le marché tel qu’il est. Déjà cher à sa sortie en 1990, je suis convaincu que s’il était encore fabriqué aujourd’hui, son prix neuf dépasserait largement son coût actuel en occasion.
Cela dit, si vous en avez envie, que vous en avez les moyens et que vous êtes prêt à franchir le pas, c’est un appareil qui peut réellement apporter beaucoup de satisfaction. Sa qualité de fabrication est exceptionnelle, et le fait qu’il soit réparable est un énorme point positif. Pour moi, c’est un investissement qui en vaut la peine, malgré tout.
| Camera | Films |
|---|---|
| Contax T2 | Ilford HP5+ & Kodak Ultramax 400 |
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