Depuis que j’ai remis le nez dans la photographie argentique, je me suis mis à creuser le sujet à fond. Et plus on creuse, plus on apprend, plus on découvre des trucs sympas. C’est le cas de cet Olympus XA ! Il y a encore quelques semaines, j’ignorais tout de lui, je ne savais même pas que cet appareil existait.
Au détour d’un repas chez Yannick, nous parlions photo comme souvent quand il me présente ce petit appareil qui ne paye pas de mine. Il me vante tellement ses qualités que j’ai fini par me lancer dans un paquet de recherches pour en savoir un peu plus à son sujet. Quelques jours plus tard, après avoir lu beaucoup de reviews, d’échanges entre passionnés, je sais que j’en veux absolument un et la quête commence. J’en trouve un dans un état impeccable sur un site d’occasions entre particulier, mais quand il arrivera, sa cellule ne fonctionnera pas et je le retournerai au vendeur. J’en trouve ensuite un second, en super état de fonctionnement.
L’Olympus XA est un appareil légendaire conçu en 1979 par le tout aussi légendaire Yoshihisa Maitani. Un extraordinaire télémétrique de poche avec son fantastique objectif Zuiko 35mm f/2.8, qui peut facilement rivaliser avec la plupart des réflex argentiques.
Pour être tout à fait honnête, si je parle de Point & Shoot dans le titre, ce n’est pas tout à fait vrai, car il n’a rien d’automatique. La mise au point est manuelle et il fonctionne en priorité ouverture. Mais il est simple, il consomme très peu d’énergie (alimenté avec 2 piles LR44), il est très robuste, son optique est absolument géniale et surtout, il tient dans la poche.
J’ai beau adorer mon Nikon FM2, mais impossible de rivaliser avec la taille du XA et c’est vraiment ce qui m’a séduit. J’ai toujours rêvé de l’appareil de poche sans jamais réellement trouver l’élu. Je crois bien que ce petit Olympus a tout pour l’être, je ne sors désormais jamais sans. Si j’ai acquis cette merveille, ce n’est pas pour remplacer mon excellent FM2, mais pour documenter des tranches de vie, de la photo « journaling » en quelques sortes. Capturer rapidement une scène lors d’une balade en famille, d’un voyage ou en sortant de l’eau après une session de surf. Je voulais cet appareil de poche, prêt à déclencher dans toutes les situations et saisir sur le vif des scènes qui se présentent à moi dans mon quotidien.
Le XA est également le compagnon idéal quand je suis en tournage. Je filme souvent avec un attirail encombrant et soit je devais m’encombrer d’un second boitier autour du cou, soit je devais me retenir de photographier. Avec le XA dans la poche, cette problématique n’existe plus, il sait se faire oublier et être disponible en un clin d’œil pour capturer des moments comme lors du tournage de ma dernière vidéo.
Yoshihisa Maitani a souhaité créer un appareil aussi petit que possible qui puisse être rapidement fonctionnel tout en offrant la meilleure qualité d’image possible. C’est ainsi qu’il a imaginé cet Olympus XA, un appareil qui puisse être toujours transporté sur soi, même dans une petite poche.
J’ai beau encenser cet appareil, n’allez pas croire qu’il est sans défaut. Son premier défaut est l’inconfort de sa visée télémétrique. Sans doute un peu vieille, le faible contraste dans le viseur rend la tâche parfois difficile, surtout en faibles conditions de lumières. Si je ne me trompe pas, le XA était et reste toujours le plus petit appareil photo télémétrique jamais mis sur le marché. En revanche, il est facile de contourner le souci en se mettant en hyperfocale. À f/5.6 et avec une mise au point à 3m, on obtient un sujet net entre 3m et l’infini, mon mode favori en Point & Shoot.
L’autre petit défaut que j’ai pu constater est lié à sa plus grande qualité, sa compacité. Il est tellement compact que j’ai tendance à le glisser un peu n’importe où, ce qui peut parfois le faire tomber comme c’est arrivé sur ma première pellicule. Il a beau être robuste, le capot du film s’est très légèrement entre-ouvert et j’ai eu une fuite de lumière sur quelques poses.
Une autre caractéristique intéressante sur cet appareil se cache sur son sabot. Un petit levier qui peut être réglé sur quatre positions. Lorsqu’elle est repliée contre le boîtier, l’appareil fonctionne normalement. La deuxième position active un mode de compensation de contre-jour qui augmente l’exposition d’un 1.5 stop. La troisième position est un check de la batterie — tant qu’il y a suffisamment de batterie pour que l’appareil photo fonctionne, il émet un bip et une lumière rouge est allumée. Enfin, la quatrième position est le retardateur — le fait d’appuyer sur le déclencheur dans ce mode active un retardateur de 12 secondes puis déclenche. Il n’y a pas de flash sur l’appareil photo, mais deux flashes optionnels sont disponibles. J’ai d’ailleurs acheté le mien avec son flash A11 que je n’ai jamais utilisé, mais qui pourrait rendre service à l’occasion.
L’Olympus XA d’origine a engendré un certain nombre de descendants. Ce sont principalement des versions simplifiées du XA (XA1, XA2, XA3, XA4) et bien que la gamme entière soit plutôt bonne, le XA original est généralement celui qu’il faut avoir. Exception faite du XA4 qui a un excellent objectif en 28 mm.
Voilà, c’était ma petite revue à chaud de l’Olympus XA après quelques semaines d’utilisation. Je le redis une fois de plus, mais je suis ravi avec cet appareil qui répond vraiment à ce besoin de photographie minimaliste et décomplexé.
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