Dimanche 10 novembre, j’ai vécu un truc de fou, un vrai rêve de gosse : embarquer à bord d’un Imoca et remonter le mythique chenal des Sables d’Olonne, le jour du départ du Vendée Globe.
Mais avant de vous raconter ce moment magique, revenons un peu en arrière. Pour moi, la voile, c’est une passion qui remonte à l’enfance. Je ne vais pas tout vous détailler ici — j’ai déjà partagé cette histoire dans mon post 1"Houlenniñ" — mais en gros, c’est quelque chose qui m’a toujours fait vibrer. Même si aujourd’hui, je ne pratique plus vraiment, je reste connecté à cet univers et fasciné par les aventures en mer. Le Vendée Globe en fait partie.
Depuis que je travaille en tant que réalisateur et photographe freelance, j’ai toujours rêvé de documenter la course au large. Mais sans en faire une obsession, parce que j’aime bien explorer plein d’univers différents. C’est tellement enrichissant que je préfère ne pas m’enfermer dans un seul domaine. Honnêtement, se faire une place dans le milieu de la voile quand on n’en fait pas vraiment partie, ce n’est pas simple.
Puis, il y a environ un an, coup de chance : recommandé par mon pote Yves, je réponds à une demande urgente de l’équipe Stand As One pour un besoin en vidéo. Et voilà, c’était le début de mon aventure dans la course au large. Comme tout s’est bien passé, ils ont continué à me faire bosser régulièrement. Jusqu’au jour où ils m’ont proposé de réaliser les épisodes de leur websérie, dont notamment celui du départ d’Éric Bellion pour son Vendée Globe. L’émotion qui m’a traversé était indescriptible : l’euphorie, puis peu à peu, l’angoisse de ne pas être à la hauteur. Autant je connaissais bien la course en tant que spectateur, autant je n’avais aucune idée de ce que ça allait être, vécu de l’intérieur, en tant qu’acteur.
Et finalement, une fois sur le village du Vendée Globe pour débuter le tournage, plus le temps de stresser. Je courais partout, le temps filait à toute vitesse, il fallait être partout à la fois, hyper réactif. J’étais à fond, à 200%, jusqu’au jour J.
Dimanche 10 novembre, 08h09, c’est à notre tour d’appareiller et de remonter le chenal devant près de 500 000 spectateurs venus encourager les skippers. Cette remontée du chenal, c’était un concentré d’émotions. Impossible de vraiment décrire ce que j’ai ressenti, mais c’était clairement l’un des jours les plus forts de ma vie.
13h02, le coup de canon du départ est donné. J’avais quitté l’Imoca une heure plus tôt, et depuis, je vis au rythme du Vendée Globe, scrutant chaque jour la position des bateaux et les stratégies des skippers. Comme au bon vieux temps, sauf que cette fois, j’ai eu la chance d’écrire une petite partie de l’histoire de cette édition.
Photo : Yves Quéré
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(1) Article qu’il faudrait que je mette à jour, j’ai de nouvelles choses à raconter. ↩︎
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