Le 14 avril 2025

Retour au 120mm avec le Mamiya m645

Le boitier qui m’a réconcilié avec le moyen format, un peu par hasard

Ce que j’aime avec la photographie argentique, c’est le plaisir d’utiliser des appareils anciens, issus d’une autre époque, qui rendent l’expérience encore plus plaisante. Et si j’ai toujours plus ou moins photographié en 135, ce n’est vraiment qu’à mon retour à la pratique argentique que je me suis intéressé au moyen format.
À l’époque, je n’y connaissais pas grand-chose, et la grosse tendance allait au Mamiya 7, un boîtier magnifique, qui me faisait clairement envie, mais je n’avais pas envie de mettre un budget aussi conséquent. Alors, je me suis plongé dans les abysses du web à la recherche d’un boîtier moyen format plus accessible, avec une gueule un peu inspirée du Mamiya 7.
C’est comme ça que je me suis rapidement retrouvé avec un Fuji GW690iii. Sauf qu’au bout de deux rouleaux, il a fini par prendre la poussière. Je l’ai revendu, comme j’ai revendu mon stock de films 120, concluant que le moyen format, finalement, ce n’était pas pour moi. Je pouvais très bien tout faire en 135.

Retour au 120mm avec le Mamiya m645

Mais les années ont passé, et l’envie de moyen format a refait surface. Ne sachant pas si c’était juste un nouveau passage ou une envie plus durable, je n’y ai pas vraiment prêté attention. Sauf qu’un an plus tard, le désir était toujours là. Je me suis donc dit qu’il était peut-être temps d’envisager sérieusement la recherche d’un boîtier moyen format — mais sans me précipiter. Je voulais prendre le temps de bien cerner mes besoins et mes envies. C’est comme ça que je suis arrivé à cette petite shortlist de candidats :

Cette liste m’a fait prendre conscience que j’étais particulièrement attiré par les formats 6x7 et 645. J’ai aussi réalisé que je n’étais pas vraiment fan des visées télémétriques… ce qui réduisait ma sélection à un seul boîtier, le Asahi Pentax 67. Mais pour l’avoir eu entre les mains, aussi beau soit-il, il est vraiment trop gros et trop lourd. J’aurais peur de ne pas avoir envie de l’emporter avec moi régulièrement. Bref, retour à la case départ.

Retour au 120mm avec le Mamiya m645

Arrive Noël 2024. Je suis chez mes parents pour les fêtes, et comme à chaque fois que je vois mon père, on parle de notre passion commune : la photographie argentique. Je lui raconte mon envie de me remettre au moyen format, mais aussi mes hésitations, mon indécision face aux boîtiers. Et c’est là qu’il me propose de prendre son Mamiya m645 1000s. Un boîtier qu’il adore, mais qu’il n’utilise plus depuis qu’il est passé au Hasselblad. Ce Mamiya est un boitier que j’ai quasi tout le temps connu entre les mains de mon père, mais je n’y avais jamais réellement prêté attention, donc pourquoi pas, je ne risque pas grand-chose à l’essayer. Il est là, il me le propose gentiment, j’ai juste à acheter quelques rouleaux et partir faire des images, simplement, et on verra bien ce que ça donne.

Retour au 120mm avec le Mamiya m645
Retour au 120mm avec le Mamiya m645
Retour au 120mm avec le Mamiya m645
Retour au 120mm avec le Mamiya m645
Retour au 120mm avec le Mamiya m645
Retour au 120mm avec le Mamiya m645

Je commence alors à creuser un peu plus le sujet, à faire mes recherches sur ce boîtier… et je dois avouer que le coup de cœur commence à s’installer. Je ne l’avais pas vu venir, celle-là. J’étais complètement passé à côté de cet appareil pendant toutes ces années.
Ce que j’aime aussi, c’est son histoire. Avant d’appartenir à mon père, c’était le boîtier pro d’un photographe de reportage, chez qui mon père achetait ses pellicules et faisait développer ses films. Je me souviens encore de ce monsieur, quand j’accompagnais mon père à la boutique. Et ça me touche de savoir que l’histoire de cet appareil continue aujourd’hui entre mes mains.

Retour au 120mm avec le Mamiya m645

Puis à l’occasion d’une petite aventure en début d’année, j’en profite pour faire deux rouleaux avec ce Mamiya et le coup de cœur se confirme.
Je partage cette joie avec mon père, heureux pour moi qui m’annoncera quelques semaines plus tard, à l’occasion de mon anniversaire, que je peux garder l’appareil. Il m’appartient désormais.

Toutes les photos de cet article ont été prises avec le Mamiya m645 1000s. Je n’ai volontairement pas abordé les aspects techniques de l’appareil, mais si le sujet vous intéresse, vous trouverez beaucoup d’informations ici, ainsi qu’une vidéo pour prolonger l’expérience :

Camera Films
Mamiya m645 1000s Kodak Portra 400 & Kodak Gold 200

Envie d’échanger sur le sujet ? Rejoins-moi sur Instagram & Bluesky.

Abonnez-vous à ma newsletter « Slow is beautiful »


Une lettre mensuelle à lire avec une tasse de café où l'on parle de prendre son temps, créativité, vélo et tous les sujets qui nous passionnent. En savoir plus →