Le 18 avril 2025

Le bon vélo

Je ne fais pas du vélo. Je prends l’air. Je m’évade.

Le bon vélo

Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai eu envie d’écrire cet article maintenant. Peut-être parce que ça fait deux ans que je roule avec ce vélo et que c’est le retour du printemps.
Il n’a rien de spécial, mon vélo. C’est un vieux VTT des années 90, lourd, mais robuste. Il n’est pas rapide, mais il me fait sourire dès que je monte dessus. Il me donne envie de prendre des chemins inconnus, de m’arrêter boire un café au bord de l’eau, de pédaler sans savoir exactement où je vais.
Je ne cherche pas la performance. Pas de Strava, pas de segments. Juste moi, au grand air, et ce cliquetis régulier qui me dit que tout roule. C’est un vélo pour s’évader doucement. Pour partir léger, ou pas. Pour emporter de quoi faire chauffer de l’eau et prendre le temps, quelque part, dehors.

Le bon vélo

Je crois que c’est aussi pour ça que je l’aime autant. Parce qu’il ne ressemble à aucun autre. Avec son cadre en acier, ses roues de 26 pouces issues d’une autre époque, sa belle selle en cuir et ses leviers de frein que je trouve magnifiques, il a un petit truc en plus. Je l’ai assemblé pièce par pièce, sans chercher la perfection ni la modernité. Juste ce qui me plaît, ce qui me parle et qui me donne envie de rouler.
Et il roule bien. Confortable, solide, fiable. Ce n’est pas un gravel dernier cri, mais il m’inspire confiance. Je sais qu’il pourrait m’emmener au bout du monde comme à 2 kilomètres de la maison.

Ce que j’aime avec ce vélo, c’est qu’il me rappelle mon enfance. Quand on allait faire du vélo pour s’amuser. Quand on partait avec les copains à l’aventure sans aller bien loin, juste pour le plaisir. Quand on quittait un chemin pour sauter une bosse, avant de s’arrêter pour le goûter au milieu de la forêt. Ce vélo me rappelle tout ça, un sentiment de liberté.
Et quand les beaux jours reviennent, c’est plus fort que moi, j’ai envie de ressortir le vélo et de partir. Parfois pour quelques heures, parfois juste pour le plaisir de pédalo et ne faire qu’un avec ce vélo. J’attends que la pluie cesse, que le vent se calme, que les journées s’étirent un peu et, dès que je le peux, je m’échappe. Je roule sur les sentiers du coin, avec l’essentiel dans la sacoche du panier. Un réchaud, un café, un peu de quoi grignoter. Je m’arrête au bord de la mer, je prends mon temps, je regarde l’horizon. Et quand je rentre, j’ai l’impression d’avoir voyagé loin.

Le bon vélo
Le bon vélo
Le bon vélo
Le bon vélo

Je n’ai pas encore fait de vrai trip en bikepacking avec lui. Mais les idées ne manquent pas. Les envies non plus. En attendant, je profite de chaque sortie comme d’une petite aventure. Et c’est bien suffisant.
Je ne sais pas combien de kilomètres on a déjà faits ensemble. Je ne les compte pas. Ce n’est pas ça qui m’intéresse. Ce que je garde, ce sont les sensations, les détours, le bruit de la nature. Ce vélo, c’est un mélange de liberté, de bricolage et de plaisirs simples.

Le bon vélo
Le bon vélo
Le bon vélo

Je ne fais pas du vélo. Je prends l’air. Je m’évade.
Alors oui, il n’est pas parfait. Mais pour moi, c’est le bon vélo.

Photos additionnelles : Jeremy Janin.

Envie d’échanger sur le sujet ? Rejoins-moi sur Instagram & Bluesky.

Abonnez-vous à ma newsletter « Slow is beautiful »


Une lettre mensuelle à lire avec une tasse de café où l'on parle de prendre son temps, créativité, vélo et tous les sujets qui nous passionnent. En savoir plus →