Le 16 juin 2025

Optiques vintages ou modernes ?

Pourquoi j’ai revu ma copie sur les optiques vintages

Optiques vintages ou moderne ?

J’avais bien pensé à un titre racoleur du style « J’avais tort » ou « Je me suis trompé ! », mais je n’aime pas ceux qui abusent de ce genre de racolage, donc je suis resté sobre dans le choix de ce titre.
Et pourtant, j’avais bel et bien tort et je me suis trompé en imaginant mon setup vidéo autour de mon Fuji X-H2S.

En fait, je me suis surtout trompé sur l’usage de mes optiques. En 2023, j’écrivais que mes optiques vintages Nikkor Ai/Ai-s étaient le cœur de mon setup. Eh bien c’est là que je me suis trompé. Il m’aura fallu deux ans pour le comprendre et en prendre conscience.

Ces optiques passaient plus de temps dans mon tiroir que sur mon boitier. Je ne leur reproche absolument rien et tout ce que j’ai pu dire à leur sujet est toujours valable. C’est juste qu’utiliser ces optiques était souvent un handicap pour la plupart de mes projets. Dans mon métier de vidéaste, je dois souvent aller vite, faire au mieux avec beaucoup de contraintes. Et dans ces conditions, j’ai besoin d’optiques rapides à utiliser, avec une mise au point motorisée. C’est comme ça que mon Sigma 18-50mm f/2.8 est sans doute devenu l’objectif que j’utilise le plus souvent, alors que c’est peut-être celui qui me donne le moins de plaisir. Mais il est tout simplement imbattable pour les conditions compliquées dans lesquelles je filme régulièrement.

Utile vs. Agréable

Avec le temps, j’ai compris que j’avais du matériel utile et du matériel agréable, rarement les deux en même temps. Mais il n’y a aucun mal à ça. C’est simplement la réalité de mon métier, adaptée à mes contraintes et à mes besoins.
Pendant longtemps, je culpabilisais de voir mes optiques vintage dormir dans un tiroir. Puis, récemment, j’ai investi dans un Speed Booster, histoire d’apporter un réel changement à leur usage. Mon 24mm retrouve ainsi son angle de vue original sur mon X-H2S et je récupère les précieux stops d’ouverture perdus avec le crop APS-C. C’est comme si je redécouvrais ces objectifs.

Et pour renforcer mon parc d’optiques motorisées, j’ai investi dans l’excellent Fujifilm XF 33mm f/1.4, ce qui vaut à un 50mm en plein format. Je ne sais pas pourquoi, mais je passais toujours du 23mm (eq. 35mm) au 56mm (eq. 85mm) alors que j’adore la focale de 50mm.

Finalement, peu de choses ont changé fondamentalement dans mon setup. J’ai simplement accepté que toutes mes optiques ne conviennent pas à tous mes projets, et qu’il soit tout à fait normal d’avoir du plaisir à utiliser mes objectifs anciens, même si ce plaisir reste occasionnel. Aujourd’hui, je ne considère plus mes optiques motorisées comme un compromis, mais comme les outils les mieux adaptés à certains tournages.

Mettre tout cela par écrit me fait du bien. Cela m’aide à clarifier et à renforcer mon setup, pour qu’il soit encore plus cohérent et mature.

Envie d’échanger sur le sujet ? Rejoins-moi sur Instagram & Bluesky.

« Slow is beautiful » - Le podcast


Un atelier sonore où j'explore avec Jeremy nos passions communes : création, techniques, outdoor... Notre espace pour ralentir et mieux nous comprendre. En savoir plus →